vendredi, mars 17, 2006

Révélations [Partie 2]

Jolane

C’est un Wimli bien mystérieux qui entraine Jolane et Hongxathu sur un petit ilot en sortie de la baie de Menethil.

La druidesse ne va pas s’en plaindre, une soirée paisible en compagnie d’amis n’est pas de refus, surtout quand il s’agit de ces deux là. Jolane sourit chaleureusement en regardant le nain et l’elfe qui l’accompagne.

[...]

Les trois amis sont installés devant un petit feu qui crépite doucement dans la brise marine du soir. Jolane est intriguée par les questions du nain. Jamais Wimli ne s’est permis de poser des questions indiscrètes telles que leur âge ou encore des détails de leur enfance… Elle ne comprend pas, Hongxathu ne semble pas voir non plus où le nain veut en venir.

[…]

Un naufrage… le Cyanea… méduse en elfe. Hongxathu pâlit soudainement. Il était du voyage, il en est le seul survivant.

Anoduna… Hongxathu est surpris par le mot que vient de prononcer Wimli... Anoduna… est le prénom de l’enfant elfe qui a survécut au naufrage, il a été recueillit et élevé par un chasseur de Feralas. L’elfe regarde Wimli :

« Tu veux dire que tu as retrouvé mon passé ?! »

[…]

Aman’ni… Jolane est interloquée… ce nom lui est familier… La druidesse sursaute. La chanson… la chanson dans son rêve… mais bien sûr !
Jolane regarde Wimli avec de grands yeux étonnés :

« Mais comment… »

Le nain sourit doucement et reprend son récit.

[…]

La druidesse reprend ses esprits. Elle est allongée sur l’ilot, deux paires d’yeux inquiets sont fixés sur elle. Elle a dû s’évanouir tant la nouvelle est incroyable.

Anoduna et Aman’ni Asto’re, deux enfants elfes séparés dès le plus jeune âge par un tragique accident. Le jeune garçon était sur le Cyanea avec leur mère quand la tempête a éclatée… il est le seul à en avoir réchappé. En apprenant la nouvelle, le père des enfants resté à Darnassus avec sa fille, confia cette dernière à un vieux druide avant de s’exiler dans les profondeurs de la forêt de Teldrassil où il mourut de désespoir sans savoir que son fils était toujours en vie. Cela n’aurait peut être pas changé grand-chose, la mort de sa femme était insupportable pour l’elfe…

Jolane n’ose y croire, elle regarde effarée Hongxathu puis Wimli, des larmes ruissellent sur ses joues. Elle ne sait plus si elle doit pleurer ou rire.

Hongxathu a l’air aussi secoué que… sa sœur…

Les deux elfes finissent par tomber dans les bras l’un de l’autre sous le regard bienveillant de Wimli, un peu gêné par ses retrouvailles inespérées.

[…]

La druidesse regarde son frère prendre congé de leur ami commun avec tendresse. Incorrigible, Hongxathu ne peut s’empêcher de les taquiner provocant l’indignation du nain et de magnifiques rougeurs sur le visage de l’elfe. Il éclate de rire, serre sa petite soeur dans ses bras et prend congé.

Jolane est sous le choc, elle ne pourra pas prendre de repos cette nuit… trop de chose, le bonheur infini de se savoir plus seule.
Bien sûr, elle est attristée par la mort de ses parents, mais elle ne garde aucuns souvenirs d’eux… Trop jeune.

« Un frère… j’ai un frère… » pense-t-elle.

[…]

« Dorinius… mon vieux maître… tu devais connaître une partie de mon passé… pourquoi ? » La question revient sans cesse à l’esprit de la druidesse.

Wimli est à ses côtés, présence rassurante… présence amie... A cet instant, Jolane n’en souhaite pas d’autre. Il lui reste une chose à accomplir… Elle se tourne vers le nain et réussit à lui demander s’il accepterait de l’accompagner à Teldrassil encore une fois. Malgré son récent retour sur sa chère île, Jolane n’a pas le courage de faire le voyage seule depuis Menethil.

[…]

La barque oscille doucement au rythme de la très légère houle. La nuit est fort sombre sur Teldrassil, la cime des arbres centenaires cache la lune et les étoiles. Jolane et Wimli conversent à voix basse, laissant la brise emporter leurs paroles, et parfois, quelques notes d’un rire elfe semblent rester en suspend.

[…]

L’aube…une silhouette voutée passe la porte de la maisonnette cachée dans la forêt de Teldrassil. Jolane sort de son poste d’observation et se dirige lentement vers le vieil elfe.

Dorinius se retourne. En appercevant son ancienne disciple, son regard se fait dur comme le roc d’Iron Forge :

« Jolane… hmm je m’attendais à cette visite… les questions de cet imbécile d’humain annonçaient ta venue… »

Jolane soutient le regard du vieil homme sans broncher. Il est loin le temps où chaque parole prononcée par Dorinius, faisait trembler la fragile elfe.

« Maître… pourquoi… »

Le vieil elfe soupire, son regard ne s’est pas adoucit, il tourne le dos à Jolane…

« Viens… il est des mots que même le vent ne doit pas emporter…»

La porte de la maisonnette se referme sur le maître et sa disciple, laissant l’aube illuminer la petite clairière.




Wimli

- Hum... il y a un peu trop de passage par ici... vous n'avez pas peur de nager un peu?

Jolane et Hongxathu se regardent en haussant les épaules, un peu surpris par le comportement étrange de Wimli, puis lui emboîtent le pas. Une fois arrivés sur l'ilôt, le Nain allume un feu tandis que les deux Elfes s'extasient devant cette jolie vue du Port de Menethil

- Venez vite vous sécher, vous allez attrapper froid!

***

Devant l'air interloqué de Jolane, Wimli commence à rougir un peu et se met à bafouiller...

- oh...euh...hum...ne vous en faites pas... si vous me dites votre âge, je vous promet que je l'oublierai immédiatement!

Réalisant la stupidité profonde de ce qu'il vient de dire, le Nain se sent encore plus mal à l'aise, et seule la réponse salvatrice de Hong lui offre une porte de sortie

- pour ma part... 65 ou 70 ans... mais pourquoi toutes ces questions?

***

- Jolane!

La druidesse vient de s'évanouir, et le Nain s'approche d'elle avec un air inquiet... Hong quant à lui, est resté assis, presque prostré, le regard dans le vague, comme s'il venait de voir un fantôme

- Ca par exemple! J'aurais mieux fait de me taire... et moi qui croyais que ça allait vous faire plaisir!

Wimli commence à bougonner, tandis que Hong s'approche également de Jolane, et que la druidesse reprend ses esprits en souriant gentiment au Nain

- Laissez-nous le temps de...digérer

Les deux elfes commencent à échanger quelques mots en Darnassien, sans doute sous l'effet de l'émotion... Mais même s'ils s'étaient exprimés en Commun, le Nain se serait senti de trop...

- Hum... je ne suis pas très loin... vous devez avoir beaucoup de choses à vous dire...
- Euh... on se connaît déjà depuis un moment, tu sais!

***

- Bonne nuit, Anoduna
- Bonne nuit, Aman'ni... et toi... *se tourne vers Wimli* que je ne te prenne plus à conter fleurette à ma petite soeur!

Le Nain a beau suffoquer, pester, s'offusquer, cela n'empêche pas Jolane de devenir écarlate, et Hong d'éclater de rire... un rire que Wimli n'avait pas entendu depuis un moment, ce qui, malgré son indignation apparente, le fait finalement sourire

***

- Oh... vous n'y êtes pas retournée depuis?
- Non... pas vraiment eu le...hum...temps
- Hehe... pourtant, maintenant, je vous ai montré comment tromper la vigilance des Sentinelles!

le Nain éclate de rire, et la druidesse lui sourit doucement puis, prenant son courage à deux mains, se décide à lui demander ce qu'elle imagine être un service

- Wimli... accepteriez-vous de m'y accompagner à nouveau, ce soir?
- ... quelle question! n'avez-vous pas honte d'en douter?

***

- Salutations, ma p'tite dame! Comment va, aujourd'hui? Sale temps pour la pêche... souhaitez-moi au moins bonne chasse!

La discrétion Naine, d'après Wimli, repose sur un principe simple: pour passer inaperçu et ne pas éveiller les soupçons, mieux vaut se faire remarquer avant que l'on ne vous remarque...

Jolane a beau déjà l'avoir vu à l'oeuvre, elle ne peut s'empêcher de sursauter à chaque fois que le Nain interpelle bruyamment les Sentinelles qu'il croise dans Darnassus... S'arrêtant dans un lieu un peu moins passant, Wimli sort une petite carte.


- Où se trouve-t-il, ce Dori-truc?
- Euh...hum... je vais le voir seule... mais je vais attendre l'aube, il doit dormir à l'heure qu'il est...
- Oh... sortons de la ville, alors... vous serez plus...hum...rassurée...

***

- mon âge? oh...euh...hum...
- vous connaissez bien le mien, maintenant!
- hé bien... je n'en sais trop rien... ça ne m'a jamais servi à rien de le connaître... et, de toute façon... je n'ai appris à compter que très récemment!

Souriant timidement, Wimli se sent un peu bête... Mais Jolane, comme à son habitude, le rassure... et lui, comme à son habitude, la remercie... et elle, comme à son habitude, rougit...

La barque les berce lentement, mais ils n'ont pas sommeil... ils pourraient passer toute la nuit ainsi, tous les deux, face à face, parlant de tout et de rien, se découvrant mutuellement chaque jour d'avantage.

Tandis que la nuit est bien avancée, Wimli prend congé, à contrecoeur... mais Jolane doit encore réfléchir, seule, et se préparer à affronter son ancien Maître. S'éloignant des abords du lac, le Nain se retourne une dernière fois vers l'Elfe restée seule sur la barque, puis s'enfonce dans la forêt en soupirant.



jeudi, mars 16, 2006

Enfance... (Angua)

« Angua ?!!! » Hurle une voix masculine faisant fuir les animaux alentours. « Angua !! Viens ici tout de suite !! »

La voix tonitruante appartient à un elfe à la forte carrure posté à la lisière de la forêt de Sombrerivage. Un pli soucieux barre son front « mais où est encore passé cette petite ! ». Il appelle une dernière fois, attend quelques instants, puis devant le manque de réponse, s’en retourne à grand pas vers Auberdine en bougonnant dans sa barbe.


Non loin de là, cachée dans un fourré, une elfe observe sans broncher la scène. Ses longs cheveux argentés en bataille et son visage maculé de terre ne parviennent pas à cacher ses grands yeux bleus qui rappellent les eaux des torrents de montagne. Elle serre dans ses bras la petite panthère tachetée qu’elle a recueillie en allant voir ses parents à Teldrassil et qu’elle a nommée Babiole.

Elle se garde bien de répondre à l’appel de son précepteur, les leçons l’ennui, et puis elle n’a pas besoin de savoir écrire l’elfique pour parcourir les forêts. Une fois le précepteur partit, Angua dépose sa panthère qui commence à se faire lourde, sort du fourré silencieusement et s’enfonce dans la forêt à l’opposé d’Auberdine.


Fingolfin, le précepteur est excédé. Une fois rentré, toujours en bougonnant, il s’installe devant un bon feu et se met à rédiger une lettre destinée aux parents de l’elfe rebelle. La plume semble crier sur le parchemin tant il est énervé. Pourtant, sa colère retombe, il soupire longuement et repose la plume.

« A quoi bon… » Songe t’il.

La lettre sera lue puis jetée sans réponse probablement. Fingolfin ne sait que faire, la petite est loin d’être idiote mais elle est si sauvage. Le précepteur grommelle quelques imprécations à l’encontre de ces parents qui ne prennent pas le temps d’élever leurs enfants. Deux mois qu’il essaye d’inculquer quelques connaissances à Angua. Quand elle s’en donne la peine, elle est brillante, mais la plupart du temps elle saute sur le moindre prétexte pour partir vagabonder avec sa panthère, revenant souvent en pleine nuit affamée et sale comme un mineur nain sortant de sa mine.


La mère d’Angua est prêtresse d’Elune, son père est guerrier au service des prêtresses d’Elune… Une enfant est plus un fardeau qu’un cadeau, le devoir avant tout ! Les nourrices d’Angua ayant rendues leurs tabliers devant le manque de coopération de l’elfette, ses parents ont décidé d’engager un précepteur compétent avant de s’en retourner à Darnassus, vaquer à leurs occupations.


Fingolfin soupire, c’est qu’il s’est attaché à la fillette, elle est adorable quand elle veut et d’une grande sensibilité. Pas plus tard que la veille, il s’est blessé en lui apprenant comment poser un piège, activité qui la passionne bien plus que tous les parchemins du royaume réunis. Sans qu’il ait eut le temps de réagir, Angua sortait en trombe et revenait avec une plante à la main afin de soigner la coupure.

Fingolfin jette la lettre dans la cheminée puis se tente de trouver une solution pour rendre les leçons plus intéressantes.

« hmmm voyons voir… oui bien sur… elle aime les plantes et les animaux… ». Le précepteur sourit et sort deux gros ouvrages écrits en elfe ancien traitant de ces sujets.


Les vagues s’abattent sur la grève de Sombrerivage en un grondement sourd et viennent lécher les pieds de la jeune elfe assise sur la plage. Elle caresse distraitement Babiole qui boulotte joyeusement le cuir de ses bottes. Son regard est fixé sur la silhouette écrasante de l’arbre de Teldrassil qui se découpe dans le soleil couchant.

« M’en fiche ! De toute façon je n’ai besoin de personne pour découvrir le monde ! Dès que je peux, on part Bab hein ! Mais avant il faut que je finisse mon apprentissage avec le grognon ! »

Angua sourit malicieusement en évoquant son précepteur. C’est bien le premier qui ne fuit pas au bout de quelques jours et pourtant, elle ne l’a pas épargné.

« Tu sais quoi Bab ?! Je l’aime bien celui-là ! Et puis, il sait poser des pièges ! »

L’elfe se lève et prend tranquillement le chemin d’Auberdine.

mardi, mars 14, 2006

Révélations [Partie 1]


Angua :

La jeune chasseresse regarde distraitement son bouchon flotter à la surface de la mer. La lune est haute sur Auberdine. A cette heure-ci, les pontons sont vides, seule, une jeune elfe aux longs cheveux argentés pêche. Une panthère noire à ses côtés, regarde les vagues s’échouer contre les piliers d’un air intrigué.

Angua semble être concentrée sur sa ligne, mais ce n’est qu’une apparence… Son cerveau est en ébullition, mille pensées s’agitent et se croisent… Les révélations de ce soir sont plus que surprenantes. Elle pensait bien mettre le doigt sur quelque chose en envoyant Drachenbronn, le paladin, se renseigner, mais de là à imaginer… Angua secoue la tête… la canne à pêche s’agite de temps en temps dans ses mains, signe qu’un poisson s’est laissé prendre, mais par chance pour ce dernier, la pêcheuse n’y prête aucune attention.

Comment Jolane va-t-elle prendre la nouvelle ? Angua, a du mal à se l’imaginer… « Quelle chance j’ai eut de croiser Wimli ce soir ! » pense t’elle. La présence du nain fut plus que rassurante et la chasseresse est soulagée… soulagée d’avoir enfin des réponses après toutes ces années de recherche… soulagée que ce soit Wimli et non elle-même qui aille discuter avec Jolane. Angua n’a jamais été très à son aise avec les mots, surtout quand la personne concernée est si proche d’elle…L’elfe soupire…

La panthère noire, toujours concentrée sur le clapotis des vagues contre les piliers du ponton, se lève à ce soupir et vient fourrer son museau sous le bras de sa maîtresse. Angua sourit tendrement à sa compagne.

« Qu’en penses tu ma grande ? Quelle soirée hein ?! »

Le félin regarde l’elfe, il semble parfaitement comprendre ses états d’âme…

Angua revit pour la centième fois, au moins, en pensée, la longue conversation de ce soir entre Drachenbronn, Wimli et elle-même. Les preuves sont flagrantes mais l’elfe ne parvient pas à réaliser… pas encore… Bien sûr comme le dit Wimli, il s’agit d’une bonne nouvelle… enfin pour Jolane sans doute, mais Angua est effrayée… pour une fois.
Combattre un adversaire, elle sait faire, elle y prend plaisir même, souvent, sans remord, sans honte. Juste l’adrénaline du combat, ses flèches qui sifflent avant d’atteindre leurs buts. Angua et sa panthère, la même lueur sauvage dans leurs yeux, quand il s’agit de défendre leurs vies.

Jolane est tout pour elle, sa protectrice, sa confidente, son médecin bien souvent, sa seule amie… elles se considèrent toutes les deux comme sœurs… mais voilà, cela peut-il durer maintenant ?
Angua rougit de honte… « Je ne suis qu’une égoïste » songe t’elle.

Angua essaie d’apaiser le tumulte de son esprit. Elle range soigneusement sa canne à pêche, caresse longuement la panthère en insistant bien derrière les oreilles… Jarane émet un ronronnement sourd, signe qu’elle apprécie les gratouilles expertes de sa maîtresse.

L’elfe esquisse un léger sourire au bout d’un moment.

« Tu as vu, j’ai eut un vrai sourire ce soir » dit-elle à sa féline compagne.


Wimli :

Tapoke "Slim" Jahn a toujours été un perdant. Un petit malin, parfois hargneux, souvent retors, mais toujours perdant. Ce soir, il avait essayé de se débarrasser de deux jeunes Elfes qui étaient venues jusqu'à Menethil pour lui soutirer des informations sur un diplomate disparu... L'homme était maintenant à genoux, et suppliait un Nain roux d'arrêter de lui taper dessus...

- Combien de fois il va falloir que je te le dise? A chaque fois que je passe dans cette auberge, tu es en train de faire du grabuge!

Après une dernière tape sur la tête du malfrat, Wimli se tourne vers les deux Elfes en rougissant un peu de leurs remerciements

- allez, bonne soirée mesdemoiselles! il ne vous embêtera plus...
- merci, m'sieur! maintenant, on va pouvoir faire les boutiques!
- oui oui... on va dépenser l'argent de maman Filo...

Amusé par l'insouciance des deux jeunes Elfes, le Nain s'apprêtait à quitter les lieux lorsqu'il remarqua une troisième Elfe, accompagnée d'une magnifique panthère au pelage sombre, qui avait visiblement assisté à la scène et souhaita également une bonne soirée à ses deux soeurs...

- Hé! Angua...? quelle bonne surprise!

***

Le bateau quitta rapidement la baie de Baradin, et commençait à prendre de la vitesse lorsque Wimli sortit de la cabine après s'être débarrasser des pièces d'armures qui lui pesaient. Angua était sur le pont, caressant gentiment son gros chat, probablement pour le rassurer face à toute cette eau...

- un paladin?
- oui... et vous le connaissez...
- hum... j'en connais quelques uns, vous ne m'aidez pas...
- un certain... Drachenbronn...
- oh? je vois... un ami de...

Le bateau avait pris le large, et le vent rendait toute conversation difficile...

***

- Euh... c'est normal si je n'y comprends absolument rien?
- Patience, Wimli...
- Patience... patience... il n'empêche que je ne vois toujours pas le rapport avec...

Le sourire amusé d'Angua fit un peu rougir le Nain qui décida de se rasseoir et de se taire... ce Paladin était soporifique, mais son histoire l'intriguait... en quoi un naufrage vieux de plusieurs décennies pouvait donc intéresser Angua au point de la rendre presque fébrile?

***

- Il en est hors de question! Et puis... c'est votre découverte, d'abord!
- Wimli... vous êtes pourtant le mieux placé...
- Mais...mais... je n'en suis pas sûr... et puis... là n'est pas le problème!
- De quoi avez vous peur?
- Bah... c'est plutôt une bonne nouvelle mais... ça ne se raconte pas comme une blague!
- Vous saurez trouver les mots...

Angua et Drachenbronn semblaient mettre tous leurs espoirs dans les liens...particuliers que Wimli entretenait avec les principaux intéressés de cette troublante découverte. Le Nain soupira, et hocha lentement la tête. Pour la première fois depuis le début de la soirée, le Paladin sourit.


Drachenbronn :

Le paladin arpente patiemment le ponton d'Auberdine. Depuis qu'il a accepté le travail que lui a demandé Angua, il a investigué lentement et avec méthode pour laisser le moins de place possible aux erreurs.
Intérieurement, il pestait une fois de plus contre cette sale manie qu'ont les elfes de tout transmettre oralement. Ce qui lui a couté des trésors de persuasion à travers Feralas, Auberdine et Darnassus. Il ne comptait plus ses allers-retours pour voir telle ou telle personne. En fait, si! Il a dû noter quelque part tous les voyages qu'il a fait.
De la patience ! De la méthode !
Voilà ses maître-mots. Et les mots de son maître.
"Sans méthode, le travail est anarchique. Et sans patience, le travail est bâclé..."
Il secoua la tête, encore abasourdi par les déductions qu'il a pu faire. Est-il possible qu'il se soit trompé? Non... il a repris tout les faits un par un...

*****

Drachenbronn arrêta sa marche pendulaire à l'approche de trois formes. Trois? Une panthère a la démarche féline, une elfe à la démarche non moins féline et un nain à la démarche... naine.
Surpris, un peu déçu mais soulagé, le jeune humain salua Wimli puis Angua et sa panthère.
"Par toutes les lumières ! Ce bleu lui va à ravir et la blancheur de ses lames fait ressortir l'éclat de sa chevelure"
Très vite, le paladin reprend sa discipline mentale et se concentre sur la conversation. Il leur livre le fruit de ses recherches, avec cependant moins de précision qu'il n'aurait voulu, car les deux amis semblaient impatients et nerveux.
"Mais pourquoi ne font ils pas preuve de patience? J'en ai bien eu moi, pendant deux mois de recherches"
Pensée qu'il garda pour lui comme à son habitude, ne laissant paraître qu'un visage calme et impassible. Presque glacé.
Au fur et à mesure de son conte et de l'énormité de ses déductions, il note les réactions des protagonistes. Le moindre grincement de dents du nain quand il parle de certaines choses, les soupirs de l'elfe à d'autres moments.
"Cette grâce souple quand elle se lève et... STOP!!! Ils viennent de débarquer 17 caisses du dernier navire en provenance de Menethil. Mais presque pas de passagers..."

*****

Drachenbronn se joint à Angua pour demander à Wimli de mettre au courant les deux personnes qui sont concernés par ses recherches. Même si l'un des deux est son ami, il ne se voit pas aller lui raconter CA! Quant à l'autre personne.
*soupir*
Si même Angua préfère demander au nain, il préfère ne pas imaginer que ce soit lui. Elle doit avoir ses raisons.
Le paladin sourit à la jeune chasseresse de manière fugitive, surpris lui même par cette spontanéité.
"Bien! Je suis fatigué, je vais rentrer à Stormwind. Bonne nuit à tous les deux"
Décidément, il s'est trop souvent relâché ces derniers temps. Il va falloir s'auto-discipliner plus.





vendredi, mars 10, 2006

Morceaux choisis

Quelques prise de vue que j'affectionne particulièrement...











jeudi, mars 09, 2006

Visite des pics jumeaux

Merci Hong et Wimli /kiss !

Jolane :


La nuit est tombée depuis bien longtemps. Les majestueux arbres de Feralas cachent une lune voilée, seule la route capte quelques rayons de sa pâle lumière. A cette heure, l’unique route qui traverse la vaste forêt est peu fréquentée. Pourtant, trois silhouettes se détachent dans le lointain. Elles semblent se diriger vers les pics jumeaux de Feralas. La course des individus est rapide et silencieuse, ils ralentissent néanmoins à l’approche des deux montagnes qui se font face.

Un elfe veillant devant un feu, observe avec bienveillance l’arrivée de cet étrange trio : une elfe gracile en longue robe et cheveux verts ; un elfe à nouveau, la mise soignée, les cheveux argentés noués en une queue de cheval et enfin un nain à la longue barbe rousse, le visage en partie caché par un large chapeau.

Jolane sourit à ses amis avant de murmurer quelques paroles à l’oreille du gardien, qu’elle semble bien connaître. Elle regarde Hongxathu l’elfe et Wimli le nain d’un air malicieux et disparaît soudainement, emportée par un tourbillon lumineux.

Le gardien à l’air d’être franchement amusé par l’air abasourdi des deux compères.

« Première visite hein ? »

Il marmonne quelques paroles inaudibles et d’un geste enveloppe l’elfe et le nain d’une vive lumière. Ces derniers sont aveuglés un court instant, mais Jolane est à nouveau devant eux, le regard toujours malicieux.

« Alors qu’en pensez-vous ? »

La druidesse entraine ses amis dans la visite du sommet. Un petit lac trône au beau milieu, retenant quelques instants l’attention de Wimli, pêcheur chevronné. La visite est rapide, le somment n’étant pas bien vaste. Mais pourtant le trio y reste plusieurs heures à deviser devant le paysage luxuriant qui s’étale à leurs pieds, à taquiner les quelques poissons occupants le lac, au moins pour déterminer quel type de poisson peut bien vivre ici. Les maigres prises sont bien vite relâchées..

Assise à côté de ses compagnons, Jolane s’est tue depuis un moment. Elle contemple le paysage qui s’offre à sa vue. Directement au pied de la montagne s’écoule une petite rivière que suit un moment la route, avant de s’enfoncer entres les arbres et l’abondante végétation. En face, une autre montagne s’élève droite et fière, ses flancs escarpés comme pour dissuader l’importun de grimper à son sommet.

Wimli et Hong, se taquinent comme toujours, faisant surgir un sourire amusé sur le visage de la druidesse de temps à autre. Elle les regarde tous deux avec tendresse, en leur présence, elle se sent en paix, en confiance. Cette angoisse latente qui pèse sur ses épaules, s’évanouit un bref instant.

Hongxathu finit par se décider à partir un peu avant l’aube. L’elfe bien que ravi de sa première visite aux pics jumeaux, semble épuisé. Il salue son ami nain et serre la druidesse dans ses bras, faisant naitre une rougeur sur les joues de cette dernière.

Jolane et Wimli se rassoient tranquillement, toujours en devisant. Le sujet semble bien plus sérieux cette fois. Le visage de la druidesse s’est assombrit et une immense tristesse voile son regard.

Ils s’interrompent lorsque le soleil fait irruption au dessus des arbres. Wimli qui ne pensait pas voir le soleil se lever en Feralas, en est ravi. Le paysage semble s’animer d’un seul coup, le chant des oiseaux commencent à retentir autour deux, des nuées d’insectes se déplacent en un joyeux bourdonnement…

Jolane contemple le lever du jour avec grand plaisir, mais la tristesse n’a pas quitté son regard. Son visage finit par se détendre aux paroles de son ami. Celui-ci sort un chapeau de son sac et le tend à la druidesse qui le prend un sourire aux lèvres. Tous deux ont l’air d’avoir pris une décision importante. Ils se lèvent et s’approche de l'unique occupant du sommet afin de se procurer le moyen de redescendre.

Le seul moyen de quitter le sommet est de freiner sa chute avec un large panneau de toile. Pour sa part, Jolane n’a jamais réussit à s’en servir correctement, ce qui lui a bien souvent occasionné plaies et bosses. Wimli ne semble pas rassuré non plus mais il n’a pas trop le choix.

L’elfe et le nain se regardent, complices, et sautent dans le vide, laissant derrière eux la montagne dont le somment s’estompe doucement dans la brume.



Hongxathu :

...

Hongxathu était vraiment épuisé quand il quitta ses amis. Il aurait pu rester éveillé encore des heures, car il a l'habitude de veiller. Mais une petite information est enfin arrivée à sa cervelle engourdie de fatigue. Il se décida de les laisser deviser tranquillement. Il regarda Jolane et Wimli affectueusement en se disant qu'il n'a pas envie de voir son ami nain aller dépeupler la forêt de Feralas de ses ours et de ses loups.... et à mains nues encore. Et dans le coin, ces bêtes sont plus féroces que ceux des Hinterlands.

J'aurais dû partir un peu plus tôt. "Bah! Dès qu'il y a une femme, tu ne réfléchis plus très objectivement Hong, reconnait le. Et Jo est charmante, elle te fait oublier pas mal de tes soucis..."

Le chasseur hausse les épaules en prenant son élan avant de sauter dans le vide. Chute libre qui est grisante avant le choc de la toile qui se déploie, freinant la chute. Il jeta un dernier regard aux pics jumeaux et à l'endroit où sont ses deux amis, puis s'enfonça tranquillement dans la forêt en compagnie d'Icefang, son tigre....



Wimli :

« - Par la barbe de ma grand mère! qu'est-ce qu...
- Magie Elfe... »

L'air malicieux de Jolane aurait dû lui mettre la puce à l'oreille... Sa seule consolation venait du fait que Hongxathu avait l'air au moins aussi abasourdi que lui

« Alors qu’en pensez-vous ? »

Les deux chasseurs suivent silencieusement la druidesse dans une rapide visite guidée du sommet. Un petit lac trône au beau milieu, retenant quelques instants l’attention de Wimli, se demandant quels poissons peuvent bien vivre à cette altitude.

Cela fait un moment que l'improbable trio bavarde à quelques mètres du bord de la falaise... L'aube commence à poindre, mais le soleil s'obstine a rester invisible. Se tournant vers les montagnes et la brume derrières lesquelles semble se cacher l'Astre du Jour, Wimli hurle subitement


« Hé, toi! Montre toi, si t'es un Nain! »

Probablement écoeuré par la couardise du Soleil, Hongxathu finit par se décider à partir... Prétextant une journée bien chargée, il salue chaleureusement ses deux amis. Lorsque l'Elfe serre la druidesse dans ses bras, comme à son habitude, le Nain se sent un peu mal à l'aise, comme à son habitude.

Lorsque Hongxathu arrive sain et sauf en bas de la falaise, le Nain frissonne en se disant qu'il aurait vraiment pu se faire mal. Et il frissonne encore une fois en se disant qu'il y a quelques temps, cela lui aurait presque fait plaisir... Horrifié par cette vilaine pensée, il la chasse vigoureusement de son esprit, et se tourne vers Jolane en poussant un soupir de soulagement.


« - Bien bien, ma chère Jolane... j'imagine que vous allez également vous coucher...
- A vrai dire, pas tout de suite... mais je suis désolée de vous avoir réveillé... nous aurions dû vous laisser dormir! »

Hong et Jolane avaient effectivement tiré Wimli hors du lit, tandis qu'il venait de s'endormir à l'auberge du Bastion de Feathermoon... Ils avaient insisté pour qu'il se joigne à eux pour cette petite balade, et c'est un Nain bougon, mais intérieurement ravi qui les avait accompagné en râlant...

« Mouais... au point où on en est... c'est pas comme si j'avais encore sommeil! »

Wimli sort un silex, un peu d'amadou, et quelques brindilles... il allume rapidement un feu, et nos deux couche-tard s'installent tranquillement et commencent à parler de tout et de rien... La mine de Jolane s'assombrit, et ses yeux s'emplissent d'une immense tristesse... le Nain fronce les sourcils, mais sa voix est rassurante. Tandis que le faible feu de camp finit par mourir, Wimli, tourant le dos à la falaise, remarque une ombre qui se dessine devant lui. Il se lève, et se tourne vers la source de lumière...

« Han! Te voilà, toi! »

Jolane sourit doucement en contemplant le lever du jour, mais la tristesse n’a pas quitté son regard. Après quelques paroles échangées, devant l'air toujours lugubre de la druidesse, Wimli change subitement de ton. Ce n'est ni de l'agacement, ni de l'énervement, mais il a décidé de prendre la situation en main. Il ne peut laisser sa chère Jolane continuer à soupirer tristement, maintenant qu'il en connaît l'une des raisons...

Tout s'enchaîne ensuite très vite... Ses dernières objections deviennent caduques lorsque Wimli sort un chapeau de son sac, et le tend à la druidesse qui semble ravie, mais de plus en plus inquiète face à la détermination du Nain.

La dernière pensée de Wimli, avant de s'élancer dans le vide, ne concerne ni sa propre sécurité, ni les instructions données par l'Elfe qui leur a fourni cette immense toile pour ralentir leur chute... Il espère simplement que Jolane arrivera en bas saine et sauve... et ne se moquera pas trop de lui lorsqu'il se transformera en crêpe...







mercredi, mars 08, 2006

Fées et gestes...

Une ptite dernière dans la série "les images qui bougent", la fée flechetteuse, fidèle compagne de Jolane dans ses voyages...

Image Hosted by ImageShack.us

jeudi, mars 02, 2006

Visite culturelle à Hache-Tripes.

Hache-Tripes, son architecture elfe, sa bibliothèque, ses statues... Visite souvent mouvementée, mais toujours enrichissante.












Angua, l'art de la guerre...




Angua ou l'art du combat à main nue !




Hyjal : visite nocturne

Le silence règne en maître sur Hyjal, seuls quelques oiseaux sont visibles dans un ciel piqueté d'étoiles... Cette nuit là grâce à Verité, Angua la voyageuse, découvrit l'arbre monde et mille autres endroits peu explorés.
Elle en a ramené quelques "gnomographies" prises de nuit.

Dans quelques temps vous pourrez découvrir ce même lieu de jour :)